L’exposition – valeur totale des offres d’achat et de vente sur le marché – a atteint un niveau record cette semaine. Les offres d’achat et de vente en temps réel ont augmenté respectivement de 27 % et 14 % depuis le début de l’année. Malgré les difficultés qui ont marqué cette année, les marchands en vins, les collectionneurs et les détaillants ont tous fait preuve d’adaptabilité.
Tout comme le consommateur s’est tourné vers le web pour se procurer du vin, les entreprises ont fait de même pour le vendre. L’automatisation des opérations commerciales, qui permet aux grossistes du monde entier de comparer à toute heure du jour et de la nuit l’offre et la demande sur la bourse d’échange Liv-ex, a atteint un niveau record en octobre.
Les bourgognes blancs, en établissant un nouveau record en termes de parts de marché (7,9 %), ont contribué cette semaine à stimuler le commerce pour l’ensemble de la région Bourgogne (28,8 %). Les Raveneau, Bonneau du Martray, Pierre Yves Colin Morey, d’Auvenay, Leflaive, Drouhin et Fontaine Gagnard ont tous enregistré une certaine activité. (Certains vont se régaler à Noël !)
La Champagne (8,3 %) a elle aussi connu une bonne semaine, tandis que l’Italie (14,2 %), le Rhône (2,3 %), les États-Unis (6,5 %) et le Reste du Monde (2,9 %) sont toutes parties à la dérive.
Les Bordeaux ont fait l’objet des plus grosses affaires réalisées cette semaine. Deux Premiers crus, à savoir le Château Lafite Rothschild 2006 et le Château Mouton Rothschild 2010, ont changé de mains en quantité considérable avec de petites remises par rapport à leur valeur marchande. Les échanges de Premiers crus ont ainsi représenté en valeur 44 % des échanges de Bordeaux. La semaine dernière, les Premiers crus représentaient 32 % de la valeur totale des échanges Bordeaux. Jusqu’à présent cette année, le Liv-ex 50 a progressé de 2,75 % seulement.
Notablement, le Château Duhart-Milon Pauillac 2010 s’est échangé pour 803 £ les 12 bouteilles de 75 cL. En 2011, ce vin sortait au prix de 1 000 £ pour 12 bouteilles de 75 cL et peu après, il se négociait avec un surcoût de 20 %. L’année suivante cependant, son prix partait à la dérive, le marché du Bordeaux commençant à se refroidir. Peu après, il se stabilisait autour d’une remise de près de 30 % par rapport au prix de sortie. La transaction la moins chère était finalement enregistrée en juin 2014 (454 £). Depuis, le prix de ce vin a augmenté de 76,9 % pour atteindre sa valeur marchande la plus élevée au cours de ces huit dernières années. Neal Martin a récemment attribué à ce vin la note de 93 points, le qualifiant d’« excellent ».
Trouver la « juste valeur » parmi les Bordeaux
La méthode de la « juste valeur » de Liv-ex constitue une approche utile de la tarification des vins. Elle utilise une analyse de régression pour mesurer la corrélation entre le prix et la qualité (note des critiques). Les membres possédant un abonnement Silver ou supérieur ont accès à notre outil d’analyse de la tarification des Bordeaux pour comparer les notes des critiques de leur choix aux prix de marché Liv-ex.
Notre dernier rapport détaillé, Le Rhône : solide comme un roc
Notre dernier rapport, Le Rhône : solide comme un roc, dans lequel nous examinons le marché des vins rhodaniens, vient d’être publié. Ce rapport est mis à la disposition exclusive de nos membres. Pour télécharger la version intégrale de ce rapport, cliquez ici.